Eiffage et le développement durable, un effort tous azimuts

Écoconception, solutions de construction bas carbone, revalorisation des déchets de chantier, préservation de la biodiversité… Le groupe de BTP œuvre pour contribuer à la transition écologique et mise pour cela sur une stratégie claire et sur l’innovation.

 

« La politique que je mènerai dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas », a promis Emmanuel Macron, quelques jours avant sa réélection. Son Premier ministre sera « directement chargé de la planification écologique » et épaulé dans cette tâche par deux ministres. Cette planification écologique – concept emprunté à Jean-Luc Mélenchon – vise à « accélérer les efforts collectifs pour lutter contre le changement climatique », en allant « deux fois plus vite » dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre que lors du précédent quinquennat.

Cette inflexion présidentielle, même si elle est liée au contexte politique, confirme que nous entrons bien dans une nouvelle ère. Tout le monde en prend conscience, alors que les experts du GIEC viennent de livrer un nouveau rapport alarmant sur le climat… Et que, parallèlement, la pandémie et la guerre en Ukraine entraînent également de fortes remises en question. De nombreux acteurs privés intègrent depuis plusieurs années la nouvelle dynamique du développement durable, y compris dans des secteurs comme le BTP, en dépit de certains clichés tenaces… La stratégie du groupe Eiffage illustre parfaitement cette tendance.

 

Une stratégie structurée de transition écologique

La stratégie de développement durable du groupe, engagé dès 2008 dans la maîtrise de son empreinte carbone, a pris une nouvelle dimension depuis 2016. Elle s’articule autour de trois axes : une finalité, la transition écologique – réduction des gaz à effet de serre et préservation de la biodiversité – et deux moyens d’actions, l’innovation et la transition digitale. La direction du développement durable du groupe a ainsi vu son périmètre élargi pour intégrer l’innovation transverse entre toutes les entités opérationnelles du groupe. Elle pilote la stratégie RSE mais aussi l’intégration, dans les réponses aux appels d’offres, de solutions différenciantes en matière de conception bas carbone et de préservation de la biodiversité.

« Nous visons une réduction globale des émissions de gaz à effet de serre sur toute la chaîne de valeur de nos métiers, précise le PDG d’Eiffage, Benoît de Ruffray, Eiffage entend être vertueux sur ses propres émissions, mais également accompagner ses clients dans leur propre démarche de réduction de leur empreinte carbone, en déployant des solutions bas carbone dans ses offres ».

Cette volonté stratégique s’applique à la fois au cœur de métier, aux techniques, à la réalisation des chantiers, mais aussi au-delà, à la finalité même des travaux, qui doivent s’intégrer dans les écosystèmes – naturels mais aussi socio-économiques – voire renforcer leurs résiliences. En tant qu’acteur de la construction, Eiffage participe aussi à la réduction de la « facture CO2 » des autres secteurs, en œuvrant pour les routes et les écocités bas carbone de demain. « Quand nous construisons des supports d’énergie verte, des lignes de transport ferroviaires électriques plus performantes, ou quand nous contribuons, comme c’est le cas pour le Grand Paris Express, à désengorger la circulation routière dans l’agglomération parisienne, nous œuvrons, indirectement mais à grande échelle, à la réduction des émissions de CO2 », souligne ainsi Guillaume Sauvé président d’Eiffage Génie civil et Eiffage Métal.

 

Des laboratoires certifiés dans différents domaines

La politique d’innovation et les investissements en R&D sont donc désormais orientés vers l’économie bas carbone. En partenariat avec des entreprises, des laboratoires et des acteurs sociaux, Eiffage a notamment créé en 2019 Sekoya, une plateforme « carbone & climat » entièrement dévolue aux matériaux et aux procédés bas carbone. Un « émulateur d’initiatives » pour tous les acteurs qui travaillent sur le sujet, afin de diffuser plus rapidement les solutions existantes et de faciliter l’invention de nouvelles solutions. Cette politique d’innovation transverse s’est également traduite par le lancement en 2017 d’Innopedia une plateforme dédiée à tous les métiers du groupe, qui rassemble solutions, acteurs et réalisations innovantes.

Eiffage s’est également doté de laboratoires pointus et certifiés dans différents domaines. Le groupe dispose ainsi d’un centre de recherches sur les innovations routières à Ciry-Salsogne, dans l’Aisne. Un laboratoire historiquement spécialisé dans les infrastructures, mais qui symbolise aujourd’hui la synergie croissante entre les différentes branches du groupe. Aujourd’hui, ses travaux s’articulent autour de deux axes majeurs : le bas-carbone, le recyclage et les substituts au pétrole d’une part, et les innovations « systèmes » comme la route connectée et communicante d’autre part. « Avec l’autre laboratoire central d’Eiffage Routes (à Corbas, dans le Rhône), ce sont au total 45 docteurs, ingénieurs et techniciens qui travaillent en partenariat avec des grandes écoles, des universités, des institutions, des industriels ou des start-up innovantes, pour imaginer et construire la route de demain », précise Hervé Dumont, directeur technique Routes d’Eiffage. Parmi les innovations nées dans ces laboratoires, figure notamment un enrobé recyclé végétal utilisant un liant biosourcé, baptisé Biophalt. Une logique d’économie circulaire et de préservation des ressources qui a valu à Biophalt de remporter le Grand Prix des Trophées 2022 de la FNTP pour la mise en œuvre de sa solution sur l’autoroute A40.

 

En pointe sur les bétons bas carbone et la revalorisation des déchets

Cette préoccupation irrigue la R&D, mais également la conception, la réalisation, la formation et le choix des partenaires, lesquels doivent faire preuve du même niveau d’exigence pour contribuer à la performance globale des chantiers. « Dans l’acte de construire, plus on approfondit les études, plus le projet est optimisé en quantité, et plus il est économique en carbone, explique Guillaume Sauvé. Eiffage sait, dès à présent, préconiser des variantes, avec moins de béton, donc à la fois plus performantes en GES et moins chères ». En 2019-2020, Eiffage a également développé un béton fibré bas carbone pour les tunnels dans le cadre du GPE – une première en France. « Nous savons désormais optimiser ce béton bas carbone pour le rendre encore plus performant en termes environnementaux », assure Christian Clergue, alors directeur du département Innovation Représentation Matériaux d’Eiffage Génie civil. « Cela fait partie de nos propositions pour les prochains appels d’offres du GPE, mais aussi sur le Tunnel Euralpin Lyon-Turin ».

L’évacuation et le traitement des déchets de chantiers représentent également un enjeu majeur, en particulier pour les travaux souterrains. Cette étape est aujourd’hui optimisée grâce à un outil baptisé Carasol, qui permet de caractériser très rapidement les sols et les déblais de creusement souterrain, pour une évacuation et une exploitation optimisées des déchets.

De son côté, Demcy, la filiale démolition d’Eiffage, va aujourd’hui au-delà du recyclage, pour développer les nouveaux métiers du réemploi et de la réutilisation. « Le recyclage nécessite des transformations assez lourdes et demande beaucoup d’énergie, d’eau et de transports », explique Bruno Cahen, directeur de Demcy. « La filière déconstruction sélective a mis en place de bien meilleurs usages sur le plan environnemental. Il y a d’abord la réutilisation, qui s’opère en circuit local, par exemple quand on concasse un béton et qu’on le réutilise sur site comme granulat. Et puis il y a le réemploi – le top de la revalorisation – qui consiste à réutiliser dans un usage identique, sans transformation, des équipements, produits ou matériaux de construction ».

Demcy est en pointe dans ce domaine et répond à une demande croissante de ses clients. « Nous avons déconstruit 500.000 tonnes de matériaux en 2020 et 530.000 tonnes en 2021, dont plus de 90 % a été orienté en recyclage, réutilisation et réemploi, précise Bruno Cahen. En 2020, cela représentait 94 % des déchets de chantier et en 2021, nous avons atteint 97 % ». Sur la Ligne 15 Est du GPE, par exemple, Demcy pratique quotidiennement le réemploi et la réutilisation depuis le début du chantier.

 

Un plan d’actions pour préserver la biodiversité

À côté de la réduction des émissions des gaz à effet de serre et de la conception bas carbone, la préservation de la biodiversité est l’autre priorité d’Eiffage. Le plan d’actions du groupe prévoit la maîtrise de l’impact environnemental de ses activités par une meilleure évaluation et une application stricte de la séquence « éviter-réduire-compenser ».

La stratégie d’Eiffage pour la biodiversité vise à ancrer les exigences réglementaires dans les pratiques, et même à aller au-delà, en apportant de la valeur ajoutée biodiversité dans les projets. Eiffage est ainsi engagé dans l’initiative « Act4Nature » et reconnu comme « Entreprise engagée pour la Nature » par l’Office français pour la biodiversité. Le groupe est aussi membre du groupe du Club « Urbanisme Bâti et Biodiversité », qui réfléchit sur la prise en compte de la biodiversité dans l’urbanisme et l’aménagement.

Cette volonté se concrétise également par un engagement auprès de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) en faveur de la préservation de la biodiversité dans le cadre d’un mécénat de trois ans. Depuis 2013, la LPO accompagne également Eiffage sur plusieurs projets pour une meilleure prise en compte de la biodiversité dans ses activités.

Le monde d'aujourd'hui, pour moi, est fou. Une folie démesurée, dévastatrice et j'ai des doutes sur l'avenir. Mais je ne me laisse pas abattre ou baisser les bras, je le dois à mes enfants. J'essaie au travers de mes articles d'apporter mes connaissances et des solutions pour l'avenir de chacun. Les actualités que je traite sont orientées sur le climat et le développement durable car c'est ce qui me tient à coeur :)

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