Grâce à un règlement européen d’urgence qui doit entrer en vigueur ce mois-ci, il sera plus facile d’installer plus rapidement des centrales électriques renouvelables. Les projets d’énergies renouvelables se verront attribuer le statut d' »intérêt public supérieur ». En conséquence, l’octroi de permis sera plus facile et les règles environnementales seront assouplies.
Le règlement d’urgence émis par la Commission européenne sera valable un an. Seuls les États membres européens doivent l’accepter. Invoquant le besoin pressant de réduire la demande de gaz naturel dès que possible, il saute le long processus d’approbation qui a lieu au Parlement européen.
Peur des hivers froids
Sous-jacente à la proposition avancée par les politiciens européens, il y a la crainte que les réserves de gaz ne parviennent pas à être remplies au cours de l’année à venir. Beaucoup de gaz a été stocké pour l’hiver prochain, mais le remplissage de ces réserves a nécessité des importations de gaz russe.
Voici une vidéo relatant le projet de l’UE en anglais :
Pratiquement aucun gaz ne devrait être acheminé de la Russie vers l’Europe l’année prochaine. Comme il n’est pas certain que suffisamment de GNL sera disponible pour combler le déficit, la Commission européenne cherche à réduire drastiquement la demande de gaz naturel. Cela nécessite que l’énergie solaire et éolienne devienne beaucoup plus abondamment disponible très bientôt.
Le règlement d’urgence pour accélérer la délivrance des permis s’applique principalement à l’installation de nouveaux panneaux solaires. En dehors de cela, la modernisation des champs solaires et des parcs éoliens existants relève de la réglementation relative aux procédures d’autorisation simplifiées. Il en va de même pour le raccordement nécessaire au réseau électrique.
Dans une clarification du règlement, la Commission européenne estime qu’environ un quart des éoliennes terrestres européennes devront être remplacées au cours des prochaines années. La régulation d’urgence facilite le remplacement des turbines obsolètes par des turbines plus grosses et plus efficaces.
Les règles environnementales moins importantes
Les promoteurs de projets sont tenus de tout mettre en œuvre pour ne pas alourdir indûment le milieu naturel lors du développement de nouveaux projets. Mais en donnant aux énergies renouvelables le statut d’intérêt public supérieur, les projets auront désormais la priorité lorsque les lois environnementales feraient normalement obstacle à un projet.
Cela signifie, par exemple, que si un développeur fait tout son possible pour éviter les impacts négatifs sur les plantes ou les animaux et que des dommages environnementaux s’ensuivent, cela sera accepté comme un effet secondaire malheureux.
Un autre assouplissement des règles environnementales est qu’une étude d’impact environnemental complète n’est pas nécessaire pour les parcs solaires construits dans l’environnement bâti (par exemple, au-dessus des bâtiments, au-dessus des parkings ou le long des routes). Il en va de même pour les petits projets d’énergie solaire (jusqu’à 50 kW) dans d’autres endroits.
Délivrance rapide des permis
La proposition de la Commission européenne découle d’une demande des États membres de l’UE visant à faciliter des licences plus rapides et plus flexibles. Des délais plus courts s’appliqueront désormais aux autorités pour accorder l’approbation de l’installation de nouveaux projets d’énergie renouvelable.
Par exemple, un projet d’installation de panneaux solaires dans l’environnement bâti doit recevoir le feu vert dans un délai d’un mois. Les propositions de mise à niveau des installations existantes doivent être examinées dans un délai de six mois. Si l’installation de nouvelles pompes à chaleur est soumise à l’obligation d’une autorisation, une telle demande doit être évaluée dans un délai maximum de trois mois.