Le passage à des avions à batterie et à hydrogène pour voyager au sein de l’Union européenne d’ici 2040 réduirait l’impact climatique du vol de 59 %, indique un rapport récent du cabinet international d’expertise comptable et de conseil Deloitte.
Le rapport intitulé « Le futur paysage de l’aviation en Europe » vise les voyages à l’intérieur de l’UE et soutient qu’un passage à l’aviation alimentée par batteries et à l’hydrogène est crucial pour atteindre l’objectif de l’Union européenne de neutralité climatique d’ici 2050.
Des avions à batterie et à hydrogène pourraient être introduits comme alternatives au kérosène pour les déplacements dans l’Union européenne dès 2035. Dans les conditions actuelles, il faudrait des décennies pour réviser des flottes entières d’avions. Le rapport recommande donc que si nous voulons trouver des moyens évolutifs et innovants pour en faire une réalité, l’UE doit penser à l’avenir.
Planifier la faisabilité
undefinedDes améliorations pas à pas des systèmes existants pour rendre le secteur de l’aviation plus propre ne sont pas suffisantes pour atteindre les ambitions de décarbonisation de l’UE dans un délai raisonnable. L’hydrogène et les batteries semblent actuellement être les solutions les plus prometteuses pour les vols court-courriers en Europe.
Voici une vidéo en anglais présentant ce concept :
Les avions propulsés par batterie proposés fonctionnent à zéro émission, même si leur autonomie peut atteindre 500 kilomètres. Les avions fonctionnant à l’hydrogène pur et les avions hybrides entre l’hydrogène et la combustion ont un faible impact climatique et peuvent voler plus loin, 1000 kilomètres et 2000 kilomètres, respectivement. Cependant, ces fourchettes sont suffisantes pour absorber 89 % de tous les passagers intra-UE, selon le rapport.
Des financements sont nécessaires pour concrétiser le projet
Ce ne serait pas gratuit, des subventions sont nécessaires pour effectuer le changement. À mesure que les anciens systèmes sont révisés pour les alternatives vertes, les passagers, du moins à court terme, devraient également payer un supplément et faire face à des temps de vol légèrement plus longs.
Un effort concerté des décideurs est également nécessaire pour apporter ces changements à temps. Comme l’industrie du combat a pratiquement cessé de fonctionner pendant la pandémie, le rapport recommande d’agir maintenant, avant que les voyages de masse ne reprennent et que les compagnies aériennes ne deviennent trop occupées.
De nombreux pays européens cherchent aujourd’hui à réduire les émissions de CO2 produites par les avions. D’ailleurs, en France, les législateurs ont décidé de supprimer les vols intérieurs actuellement. Cette décision a été prise en raison du projet de loi déjà annoncé par le gouvernement français. Cependant, une telle initiative n’est pas sans critique. Les compagnies aériennes ont été confrontées par la pandémie et ont connu une perte considérable. Les vols intérieurs leur ont permis de générer du revenu, et cette décision de les interdire pourrait avoir un impact majeur sur leur croissance cette année. Il est donc crucial que les gouvernements puissent trouver une alternative plus écologique. Cette nouvelle solution en est une.