La neige artificielle et le tourisme de ski, en général, ne peuvent pas vraiment être décrits comme respectueux de l’environnement. Les besoins en énergie et en eau sont importants. Mais optimiser les systèmes existants pour utiliser moins de ressources et réduire l’impact sur l’environnement peut être considéré comme une approche respectueuse de l’environnement, déclare le professeur Hinrich Grothe, chef du groupe de recherche sur la chimie physique des particules d’aérosols à l’Université de technologie de Vienne en Autriche.
Une solution courante pour réduire l’utilisation des ressources consiste à ajouter des additifs qui améliorent le comportement de congélation dans la plage de zéro à moins huit degrés Celsius. Mais ceux-ci sont illégaux dans certains pays, dont l’Autriche. Cela signifie que la neige artificielle, comme la neige naturelle, est constituée d’eau pure.
Le professeur Grothe cherche des méthodes pour optimiser la production de neige artificielle sans additif. Dans le projet EarlySnow, soutenu par l’Agence autrichienne de promotion de la recherche (FFG), il étudie dans quelle mesure de petits ajustements nécessitant peu d’intervention ont un impact sur le comportement de congélation.
Quel est le problème avec les additifs dans la neige artificielle ?
La question de savoir si les additifs actuellement pertinents et Snomax en particulier sont un problème relève davantage des écologistes et des microbiologistes et fait l’objet d’un débat controversé parmi ces experts. En bref, la bactérie de départ de Snomax est un germe phytopathogène appelé Pseudomonas syringae. Cette bactérie est également présente naturellement et se trouve dans presque toutes les laques à l’eau à des concentrations variables. Mais le germe est essentiellement tué et inactif dans le produit Snomax.
Voici une vidéo en anglais montrant la production de la neige artificielle :
La question se pose de savoir si des composants ou fragments inactifs peuvent influencer l’écologie locale et l’homme puisqu’ils sont introduits à plus grande échelle. Quelle que soit la nature d’un additif, inorganique, organique ou biologique, des recherches fondamentales doivent être menées sur les risques et impacts possibles sur l’homme et la nature car ils sont appliqués à grande échelle.
La Rotmoosache à Obergurgl est l’une des sources utilisées pour l’enneigement artificiel du domaine skiable d’Obergurgl. Sur la gauche de l’image se trouve un étang d’enneigement/réservoir d’eau dans lequel l’eau pour l’enneigement est stockée. Ici, des échantillons d’eau et de neige ont été prélevés dans les affluents, le cours d’eau principal et le bassin de stockage.
Que se passe-t-il lorsque des additifs ne sont pas utilisés dans la production de neige artificielle ?
Les conditions juste en dessous de zéro degré Celsius rendent difficile la production de neige. Pendant leur court séjour dans l’air, les gouttelettes d’eau manquent de particules actives de nucléation de la glace (INP) pour geler pendant la durée du vol. Dans le pire des cas, les gouttes arrivent au sol en surfusion (à des températures inférieures à zéro Celsius) et gèlent instantanément en une couche de glace.
Si de forts INP sont présents, la gouttelette gèle plus rapidement. La gouttelette gelée dégage moins d’humidité et plus d’eau utilisée atteint le sol que la neige artificielle. Mais même sans additifs commerciaux, les INP sont présents dans toutes les eaux appliquées, la seule question est de savoir à quel point ils sont actifs. La neige artificielle peut être produite sans additifs, mais nécessite une consommation d’énergie et d’eau plus élevée. En effet, une humidité élevée et des températures de l’air proches de zéro degré Celsius réduisent à la fois le rendement en neige et la qualité de la neige.
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